Au Liban, jamais Beyrouth n’avait connu une telle soirée de violence. A quelques heures de l’annonce d’un cessez-le-feu par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, son armée pilonne la capitale libanaise sans interruption. Comme depuis deux mois, la banlieue Sud est sous le feu des bombardements. Dans le même temps, plus au nord, Tsahal ordonne l’évacuation de quatre grands quartiers du centre-ville de Beyrouth, jusqu’alors épargnés par la guerre. Une frappe, au moins, vise un bâtiment dans le quartier commerçant et très animé de Hamra.
En fin de journée, des milliers d’habitants ont donc pris la route, quittant en majorité l’ouest de la capitale pour se rendre à l’est, voire au nord du pays. «Je prie pour que ce soit la dernière nuit, s’émeut Mona, jointe au téléphone. Si j’en crois les ordres d’évacuation, un bâtiment va être bombardé à 200 mètres de chez moi. Je ne peux pas partir. Prendre la route est trop dangereux. Je pense qu’on ne va pas dormir de la nuit, et prier pour que la guerre s’arrête demain.»
Le Premier m