Le territoire syrien a beau être l’un des théâtres des violentes répliques régionales que suscite la guerre à Gaza, un silence assourdissant sur le conflit reste de vigueur du côté du régime à Damas. Au cœur géographique et stratégique de «l’Axe de la résistance», l’allié de l’Iran et du Hezbollah auxquels il doit sa survie au pouvoir, Bachar al-Assad a été quasiment muet sur ce sujet depuis près d’un an. Il ne se passe pourtant pas un jour ces derniers mois sans que des livraisons d’armes soient en route pour le Liban ou que des raids israéliens soient menés en Syrie contre des milices pro-iraniennes, comme dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 septembre, où au moins quatorze personnes ont été tuées dans la province de Hama. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes ont visé «le centre de recherche scientifique de Mesyaf et des sites environnants», structure dans laquelle œuvrent des experts iraniens «développant des armes dont des missiles de précision et des drones». Les attaques récentes du Hezbollah ont quant à elles visé le Golan syrien occupé, et les roquettes et drones traversent le ciel de Damas.
Plein les poches
A Damas, Bachar al-Assad plus préoccupé par la gestion de ses trafics que par la guerre à Gaza
Article réservé aux abonnés
A Masyaf,en Syrie, le 9 septembre. (Omar Sanadiki/AP)
par Hala Kodmani
publié le 9 septembre 2024 à 20h09
Dans la même rubrique