L’arrestation de Bassam al-Saadi par les autorités israéliennes a pris de court le Jihad islamique. Les détails de l’opération, le 1er août, sont confus : le chef de l’organisation en Cisjordanie a-t-il été blessé ? Et que faire, attaquer Israël depuis Gaza, sans l’aide du Hamas, au risque d’essuyer une riposte ? La faction palestinienne a d’abord placé ses troupes en état d’alerte. De l’autre côté, les forces israéliennes ont limité les déplacements à la frontière de l’enclave, se mettant elles aussi sur le qui-vive.
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Finalement, le 5 août, une délégation des Nations unies donne des nouvelles rassurantes du prisonnier. Le Jihad islamique, qui n’avait pas lancé de roquettes sur l’Etat hébreu depuis la mi-juillet, choisit alors de ne pas attaquer. La situation économique à Gaza est catastrophique. Quelque 70 % de la population sont au chômage. Après la brutale offensive de onze jours en mai 2021, qui avait causé la mort de plus de 250 personnes et de nombreuses destructions, ce n’est pas le moment pour une nouvelle guerre. «On appelle alors les médiateurs égyptiens et on leur dit qu’on sort de l’état d’alerte», explique Daoud Shihab, porte-parole de l’organisation à Gaza. «Mais il faut faire passer le message à nos troupes. C’est une procédure compliquée, qui ne se règl