Des chars et des drones israéliens ont tiré sur une foule qui tentait d’obtenir de l’aide à partir de camions dans la bande de Gaza ce mardi 17 juin, selon l’agence Reuters. Au moins 50 personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées selon les médecins sur place et la Défense civile de l’enclave.
Dans un communiqué, Tsahal, affirme que «plus tôt dans la journée de ce mardi, un rassemblement a été identifié à proximité d’un camion de distribution d’aide qui s’est retrouvé bloqué dans la région de Khan Younès, et à proximité des troupes de [Tsahal] opérant dans la région». L’armée israélienne assure que «les détails de l’incident sont en cours d’examen» et ajoute qu’elle «regrette tout préjudice causé à des personnes non impliquées». Et «s’efforcent de minimiser autant que possible les dommages qui leur sont causés tout en maintenant la sécurité de [ses] troupes».
Selon le porte-parole de la Défense civile du territoire palestinien, Mahmoud Bassal, ces Gazaouis ont été tués alors que des milliers d’entre eux s’étaient rassemblés dans la matinée pour recevoir de la farine près d’un centre d’aide de l’ONG World Central Kitchen. Une version qui corrobore avec les dernières informations recueillies par Libération. Plus tôt ce mardi, de premières annonces faisaient état de frappes à proximité d’un centre de distribution d’aide qui aurait pu appartenir à la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) – cette dernière a connu de nombreuses scènes de chaos depuis fin mai. Mais selon une analyse des coordonnées GPS des différents centres d’aide de la fondation controversée, réalisée par CheckNews, cette dernière n’en possède aucun à proximité de Khan Younès.
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Lundi 16 juin déjà, la Défense civile avait fait état de 20 personnes tuées dans des tirs de l’armée israélienne - cette fois à proximité d’un centre GHF à Rafah, au sud. Le territoire palestinien est ravagé par plus de vingt mois de guerre entre Israël et le Hamas, et la situation continue de se détériorer sur le terrain.
Mise à jour à 15 h 40 l’attaque a eu lieu en marge d’un acheminement d’aide humanitaire par camions et non près d’un centre de la fondation GHF et à 16 h 15 avec l’étude des points GPS par «CheckNews»..