Jusqu’à la dernière heure, des explosions ont retenti. Soulevant d’immenses nuages de terre et de débris, à l’aube, dans le nord de la bande de Gaza. Puis, vendredi 24 novembre à 7 heures, la trêve conclue entre le Hamas et Israël est entrée en vigueur. La poussière est retombée. Les chars, les avions, les pièces d’artillerie israéliennes ont cessé de cracher leurs bombes sur l’enclave palestinienne. Pour la première fois en quarante-huit jours, le ciel n’est plus une menace pour les habitants de Gaza.
Paradoxalement, ce n’est pas le silence qui régnait, aux premières heures du cessez-le-feu, mais une agitation fébrile. Sur les vidéos qui parviennent de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire palestinien, des hommes, des femmes, des enfants, circulent en tous sens. Toujours avec un bagage sur le dos ou un sac plastique à la main. Les voitures, les charrettes tirées par les ânes ou les chevaux, les motos, les minibus, les triporteurs, les vélos ont créé des