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Libération
En suspens

A Gaza, «il y a une trêve, mais pour les personnes privées de leur maison, il n’y a pas de répit»

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Des dizaines de milliers de Palestiniens sont sortis dans les rues de l’enclave en quête d’informations, d’aide ou pour assister à des funérailles. L’armée israélienne interdit toujours tout mouvement du Sud vers le Nord.
Dans la ville de Gaza détruite par les bombardements israéliens, vendredi 24 novembre, au début de la trêve. (AFP)
publié le 24 novembre 2023 à 20h15

Jusqu’à la dernière heure, des explosions ont retenti. Soulevant d’immenses nuages de terre et de débris, à l’aube, dans le nord de la bande de Gaza. Puis, vendredi 24 novembre à 7 heures, la trêve conclue entre le Hamas et Israël est entrée en vigueur. La poussière est retombée. Les chars, les avions, les pièces d’artillerie israéliennes ont cessé de cracher leurs bombes sur l’enclave palestinienne. Pour la première fois en quarante-huit jours, le ciel n’est plus une menace pour les habitants de Gaza.

Paradoxalement, ce n’est pas le silence qui régnait, aux premières heures du cessez-le-feu, mais une agitation fébrile. Sur les vidéos qui parviennent de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire palestinien, des hommes, des femmes, des enfants, circulent en tous sens. Toujours avec un bagage sur le dos ou un sac plastique à la main. Les voitures, les charrettes tirées par les ânes ou les chevaux, les motos, les minibus, les triporteurs, les vélos ont créé des