Avant la guerre, la bande de Gaza – et ses plus de 2 millions d’habitants sur un territoire grand comme la métropole de Toulon – était déjà une des régions les plus densément peuplées au monde. Avec l’extension vers le sud de l’opération militaire israélienne, la concentration de certaines zones de l’enclave palestinienne a encore explosé. Au point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, ou à Khan Younès, la plus grande ville du sud, où de nouveaux combats se sont tenus ce mercredi 6 décembre, s’amassent désormais des centaines de milliers de personnes, de nouveau prises dans l’engrenage de la guerre après avoir fui le nord du territoire à la demande de l’Etat hébreu pour échapper aux bombardements. 1,9 million de Gazaouis au total ont dû quitter leur domicile depuis le 7 octobre, selon les Nations unies. «Les Palestiniens à Gaza vivent dans une horreur totale, qui ne fait qu’empirer», a alerté mercredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
Ecoles et abris surpeuplés
Israël ordonne aux centaines de milliers de personnes qu’elle a poussées vers le sud de se diriger vers la zone côtière d’Al-Mawassi, dans le sud-ouest de la bande de Gaza. Un territoire de seulement 14 kilomètres carrés, où ne se trouvent pas d’hôpital ni de structure d’accueil adaptée à un t