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Libération
Guerre Hamas-Israël

A Gaza, la «catastrophe humanitaire» de pire en pire

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Concentrées dans le sud de l’enclave palestinienne par l’offensive israélienne, des centaines de milliers de personnes s’amassent dans des conditions décrites par les ONG comme «effroyables», qui pourraient favoriser la propagation d’épidémies.
Aux abords d’un hôpital à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, mardi. (Mahmud Hams/AFP)
publié le 6 décembre 2023 à 20h30

Avant la guerre, la bande de Gaza – et ses plus de 2 millions d’habitants sur un territoire grand comme la métropole de Toulon – était déjà une des régions les plus densément peuplées au monde. Avec l’extension vers le sud de l’opération militaire israélienne, la concentration de certaines zones de l’enclave palestinienne a encore explosé. Au point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, ou à Khan Younès, la plus grande ville du sud, où de nouveaux combats se sont tenus ce mercredi 6 décembre, s’amassent désormais des centaines de milliers de personnes, de nouveau prises dans l’engrenage de la guerre après avoir fui le nord du territoire à la demande de l’Etat hébreu pour échapper aux bombardements. 1,9 million de Gazaouis au total ont dû quitter leur domicile depuis le 7 octobre, selon les Nations unies. «Les Palestiniens à Gaza vivent dans une horreur totale, qui ne fait qu’empirer», a alerté mercredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.

Ecoles et abris surpeuplés

Israël ordonne aux centaines de milliers de personnes qu’elle a poussées vers le sud de se diriger vers la zone côtière d’Al-Mawassi, dans le sud-ouest de la bande de Gaza. Un territoire de seulement 14 kilomètres carrés, où ne se trouvent pas d’hôpital ni de structure d’accueil adaptée à un t