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Analyse

A Gaza, la promesse d’une aide humanitaire accrue ne se concrétise pas sur le terrain

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Les chiffres sont contestés, la distribution toujours problématique, voire impossible : les travailleurs humanitaires craignent que les mesures adoptées par Israël après la mort des employés de World Central Kitchen ne soient qu’un effet d’annonce.
Des membres des forces armées jordaniennes larguent des colis d'aide au dessus de Gaza, le 9 avril. (Alaa Al Sukhni/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 10 avril 2024 à 19h50

Les Gazaouis ont célébré la fin du ramadan en priant au milieu des ruines. C’est ce que montrent les images glanées sur les réseaux sociaux, alors que l’accès à la presse internationale est toujours bloqué par Israël. Selon les témoignages, pour beaucoup, cette fin du jeûne s’est souvent faite devant des assiettes à moitié vides, alors que les bombardements continuent.

La semaine dernière, après les trois frappes successives qui ont tué sept employés de l’ONG américaine World Central Kitchen, Israël avait annoncé, sous la pression de Washington, des mesures visant à soulager la catastrophe humanitaire en cours à Gaza. C’était une reconnaissance tacite que le gouvernement israélien était conscient de l’urgence : jusqu’ici, selon d’arbitraires décomptes calor