De la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave, il ne restait déjà presque rien, hormis des décombres et des immeubles dévastés. Dès les premières semaines de l’offensive, après les attaques terroristes du Hamas du 7 Octobre, elle avait été massivement bombardée par l’armée israélienne. Elle l’est à nouveau depuis la fin juin. Jeudi, les frappes aériennes et les tirs de chars se sont concentrés sur le centre-ville. L’armée israélienne a affirmé viser des combattants «intégrés dans le quartier général de l’Unrwa», l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Elle a accusé le Hamas de l’utiliser «comme base pour lancer des attaques». Des affrontements avaient également lieu à Tal al-Hawa, dans le sud de la ville, et à Sabra, dans l’ouest. A l’est, dans le quartier de Choujaïya, Tsahal a annoncé mercredi soir avoir achevé ses «opérations», permettant de démanteler huit tunnels et de tuer des «dizaines de terroristes». Soixante corps ont été découverts jeudi sous des bâtiments en ruines. Plus de 300 maisons et 100 commerces ont été pulvérisés.
La veille, l’armée israélienne avait largué des milliers de tracts ordonnant l’évacuation des habitants vers le sud. Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), environ 350 000 personnes y vivent toujours, pour la plupart revenues au fil des mois, notamment après