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Interview

A Gaza, «les stocks accumulés durant le cessez-le-feu s’épuisent. C’est une question de jours»

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Alors qu’Israël a mis fin à la trêve et repris les bombardements dans l’enclave palestinienne, Jolien Veldwijk, directrice pour la Palestine de l’ONG CARE, réclame d’urgence la levée du blocus israélien.
Distribution d'aides humanitaire à Gaza, le 16 mars 2025. (Abdel Kareem Hana/AP)
publié le 27 mars 2025 à 18h13

Depuis le 2 mars et la fermeture des points de passage par Israël, aucune aide humanitaire n’a pu être acheminée dans l’enclave palestinienne. Après deux mois de trêve, les bombardements de l’armée israélienne ont repris le 18 mars, suivis d’opérations au sol. Au moins 855 Palestiniens ont été tués depuis, selon un bilan publié mercredi 26 mars par le ministère de la Santé du Hamas. Selon Jolien Veldwijk, directrice pour la Palestine de l’ONG CARE, l’armée israélienne ne donne aucune perspective aux organisations humanitaires.

Israël a bloqué tout ravitaillement de la bande de Gaza. Combien de temps les Gazaouis peuvent-ils tenir dans ces conditions ?

C’est une question de jours, même pas de semaines. Nous en sommes au 26e jour de blocus et au dixième de la reprise des hostilités. Mon équipe me dit que les stocks de kits d’urgence, essentiellement de l’eau, de la nourriture, parfois des produits d’hygiène, que nous avions accumulés durant le cessez-le-feu, s’épuisent. Le Programme alimentaire mondial manque de produits prêts à consommer et de repas chauds. Leurs livraisons