Cette fois, c’est le chef du Hamas qui le dit. Ismaïl Haniyeh a annoncé mardi 21 novembre s’approcher «de la conclusion d’un accord de trêve» dans la bande de Gaza. «Le mouvement [Hamas] a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs. Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve», a-t-il dit, cité dans un bref message sur le compte Telegram du mouvement palestinien. Le gouvernement israélien n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations.
Deux sources proches du dossier ont précisé à l’AFP que les pourparlers portaient sur un accord portant sur la libération de 50 à 100 otages en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, dont des enfants et des femmes. Le transfert se ferait par étape à raison de «dix» otages israéliens contre «trente» prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une «trêve humanitaire de cinq jours renouvelable».
Mais Israël insiste sur le «regroupement familial» – ce qui signifie que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat – ce que le Hamas, opposé à la libération de militaires, refuse pour le moment, selon ces deux sources.
«Nous n’avons jamais été aussi proches»
Selon des sources au sein du Hamas et du Jihad Islamique, second groupe islamiste armé palestinien, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs.
La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, avait rencontré lundi soir des dirigeants du Qatar ainsi qu’Ismaïl Haniyeh, basé dans l’émirat du Golfe, afin «d’avancer sur les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza».
Le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis œuvrent à un accord pour tenter de libérer des otages enlevés en Israël par le Hamas en échange notamment d’une trêve dans la bande de Gaza.
Si le CICR a assuré ne pas participer à ces pourparlers, il a insisté pour que ses «équipes soient autorisées à rendre visite aux otages afin de s’assurer de leur bien-être et pour leur administrer des médicaments, et afin que les otages soient en mesure de communiquer avec leurs familles», selon un communiqué.
«Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait», a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. A un journaliste qui lui a lancé la question suivante : «Est-ce qu’un accord de libération des otages est proche ?», le président américain Joe Biden a répondu à Washington : «Je crois».