Jérusalem se lève tôt. Alors quand le premier attentat à la bombe frappe un arrêt de bus à l’entrée ouest de la ville, près du quartier de Givat Shaul, vers 7 heures du matin, c’est l’heure de pointe. Une douzaine de personnes sont blessées. L’une d’entre elles, un mineur, succombe dans la matinée. Mais ce n’est pas fini. Une demi-heure plus tard, à 7 h 30, une autre explosion détonne au carrefour de Ramot, non loin. Les dégâts sont moindres. Un bus est endommagé. Trois blessés légers.
Selon les premiers éléments de l’enquête, des engins explosifs, contenant des clous, ont été cachés dans des sacs, et vraisemblablement actionnés à distance. «C’est un type d’attaque qu’on n’a pas vu depuis de nombreuses années», commente Kobi Shabtai, inspecteur général de la police. Le pays est secoué par une vague d’attentats à caractère terroriste qui a commencé en mars 2022, causant la mort d’une vingtaine de personnes en Israël, et 8 civils en Cisjordanie. Ces attaques, au couteau, à l’arme à feu, à la voiture-bélier, ont été perpétrées en majorité par des Palestiniens vivant en Cisjordanie, occupée par l’armée israélienne.
Reportage
Mais c’est la première fois qu’un engin explosif est utilisé depuis le début de cette vague, rappelant les souvenirs sombres de la Seconde intifada, et de ses détonations qui frappaient