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Israël

A Jérusalem, deux explosions à des arrêts de bus font au moins un mort, «un type d’attaque pas vu depuis des années»

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Deux explosions, considérées comme des attaques par les autorités israéliennes, ont fait au moins un mort et 15 blessés mercredi matin à Jérusalem, selon les secouristes. Le pays est secoué par une vague d’attentats à caractère terroriste depuis mars.
La police scientifique israélienne sur le site de l'une des explosions de mercredi matin, à Jérusalem. (Menahem Kahana/AFP)
par Samuel Forey, correspondant à Jérusalem
publié le 23 novembre 2022 à 7h36
(mis à jour le 23 novembre 2022 à 10h36)

Jérusalem se lève tôt. Alors quand le premier attentat à la bombe frappe un arrêt de bus à l’entrée ouest de la ville, près du quartier de Givat Shaul, vers 7 heures du matin, c’est l’heure de pointe. Une douzaine de personnes sont blessées. L’une d’entre elles, un mineur, succombe dans la matinée. Mais ce n’est pas fini. Une demi-heure plus tard, à 7 h 30, une autre explosion détonne au carrefour de Ramot, non loin. Les dégâts sont moindres. Un bus est endommagé. Trois blessés légers.

Selon les premiers éléments de l’enquête, des engins explosifs, contenant des clous, ont été cachés dans des sacs, et vraisemblablement actionnés à distance. «C’est un type d’attaque qu’on n’a pas vu depuis de nombreuses années», commente Kobi Shabtai, inspecteur général de la police. Le pays est secoué par une vague d’attentats à caractère terroriste qui a commencé en mars 2022, causant la mort d’une vingtaine de personnes en Israël, et 8 civils en Cisjordanie. Ces attaques, au couteau, à l’arme à feu, à la voiture-bélier, ont été perpétrées en majorité par des Palestiniens vivant en Cisjordanie, occupée par l’armée israélienne.

Mais c’est la première fois qu’un engin explosif est utilisé depuis le début de cette vague, rappelant les souvenirs sombres de la Seconde intifada, et de ses détonations qui frappaient