C’est une des attaques les plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Les services de secours israéliens ont annoncé la mort de six personnes dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est ce lundi 8 septembre. Sur place, «les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine», précise le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. La mort d’une femme et d’un homme ont ensuite été constatée plus tard à l’hôpital Shaaré Tzedek de la ville, selon un communiqué. En outre, dix autres personnes ont été blessées dont sept grièvement.
Les faits se sont déroulés à l’entrée du quartier de Ramot, à Jérusalem-Est, un secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. La police a affirmé que les assaillants ont tiré sur une station d’autobus. «Un agent de sécurité et un civil présents sur les lieux ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants», retrace un communiqué de la police. Les identités de quatre des victimes, des hommes israéliens ultra-orthodoxes, ont été publiées.
«Une réponse», selon le Hamas
Cette fusillade a été saluée par le Hamas dans un communiqué, sans la revendiquer, et assure que les assaillants étaient des Palestiniens : «Nous affirmons que cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide qu’elle mène contre notre peuple.» Plus tard, les autorités israéliennes ont confirmé que deux Palestiniens étaient à l’origine de l’attaque. Les deux assaillants ont été tués, a indiqué la police.
«Des terroristes palestiniens ont assassiné six Israéliens, dont Yaakov Pinto, un immigrant récemment arrivé d’Espagne», a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar. «Sanchez et ses ministres pervers, qui ont justifié le massacre du 7 octobre, ont depuis longtemps choisi de se ranger du côté du Hamas et contre Israël. Quelle honte !», a-t-il accusé, en référence aux mesures annoncées ce lundi par le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, contre Israël pour «mettre un terme au génocide à Gaza».
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est rendu sur place après une réunion avec les responsables des services de sécurité. «Nous sommes en guerre contre le terrorisme sur plusieurs fronts», a-t-il déclaré. «Cette attaque horrible nous rappelle que nous luttons contre le mal absolu», a de son côté affirmé sur X le Président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog. L’armée israélienne a affirmé que ses forces «étaient à la recherche de suspects» dans la zone de l’attaque et encerclaient des villages palestiniens dans la région de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
La France, l’Allemagne et l’Union européenne ont condamné l’attentat. «La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région», a affirmé le président français, Emmanuel Macron, dont les relations sont au plus mal avec les autorités israéliennes en raison de sa décision de reconnaître un Etat palestinien. Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, s’est de son côté dit «choqué» par ce «lâche attentat terroriste».
Mise à jour : à 16 h 43, avec l’ajout des réactions du ministre des Affaires étrangères et de Benyamin Nétanyahou.