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Guerre au Proche-Orient

A la conférence sur le Liban, Emmanuel Macron essaye de reprendre la main

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Près de 800 millions de dollars d’aide ont été débloqués jeudi 24 octobre pour répondre à l’urgence humanitaire. Mais le faible niveau de représentation des pays participants a empêché toute avancée sur un cessez-le-feu.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, et le président français, Emmanuel Macron, à Paris, ce jeudi 24 octobre. (Alain Jocard /AFP)
publié le 24 octobre 2024 à 18h04

La phrase ne doit rien au hasard. A peine son discours d’introduction à la conférence sur le Liban entamé, Emmanuel Macron s’est fendu d’une pique au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a évoqué mercredi 23 octobre sur CNews une «guerre de civilisation contre le barbarisme» pour justifier son offensive au Liban. «On parle beaucoup de guerre de civilisation, je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie», a tancé le président français aux côtés du Premier ministre libanais, Najib Mikati, alors que ni l’Etat hébreu ni l’Iran n’étaient invités à la réunion qui s’est tenue ce jeudi 24 octobre à Paris. Une manière de continuer à faire entendre sa voix sur le dossier proche-oriental, après plusieurs salves musclées lancées contre Israël ces dernières semaines. En vain ?

Si la cinquantaine de pays présents se sont mis d’accord pour débloquer 800 millions de dollars d’aide humanitaire – dont 100 millions de la France – afin de porter assistance aux personnes déplacées par le conflit entre Israël et le Hezbollah, la conférence a péché par son faible niveau de représentation. Aucun chef d’Etat ne s’est déplacé. La ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, avait toutefois fait acte de présence, comme ses homologues canadien, chypriote, croat