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Ligne bleue

A la frontière entre le Liban et Israël, les Casques bleus de la Finul entre deux feux

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Les 10 000 soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, dont 700 Français, tentent de limiter l’escalade de la violence entre Israël et le Hezbollah, alors que la zone frontière est la cible de bombardements quotidiens.
Des soldats de la paix de la Force intérimaire des Nations unies au Liban séparent les armées libanaise et israélienne dans le village de Kfarchouba, le 9 juin. (Ali Hashisho/Abaca)
publié le 17 février 2024 à 15h52

La situation est si incandescente qu’une erreur de tir plus grave que les autres pourrait embraser la région en quelques heures. Dans la nuit de jeudi à vendredi 16 février, des frappes aériennes menées par l’armée israélienne sur des villages libanais ont tué cinq combattants du parti-milice Hezbollah et de son allié, le mouvement chiite Amal. Mercredi 14 février a été la journée la plus sanglante depuis le début des échanges de tirs à la frontière – en un peu plus de quatre mois, 268 personnes, dont 40 civils, auraient été tuées dans le sud du Liban, et 16, dont 6 civils, côté israélien.

Coincés entre les deux belligérants, les 10 000 Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), créée en 1978 à la suite d’une invasion israélienne, sont dans une position de plus en plus dangereuse et inconfortable. Alors qu’ils sont plus impuissants que jamais à «restaurer la paix et la sécurité», comme le stipule leur mandat, leur présence semble néanmoins encore indispensable pour éviter le basculement dans une guerre totale, sachant qu’Israël et le Hezbollah n’ont pas de canal de communication. «La mission de liaison avec l’armée israélienne est, à mon sens, la partie la plus importante du travail de la Finul. Beaucoup de travail est réalisé pour “d