Des klaxons, des files de voitures, des familles qui chargent leur coffre à la hâte… Dans le sud du Liban, à quelques kilomètres de la frontière avec Israël, certains ont préféré partir. Quelques jours, peut-être plus. Depuis le début de semaine, dans la foulée de l’attaque du Hamas contre l’Etat hébreu, les échanges croissant de tirs d’artillerie ont fait craindre le pire aux habitants de la région. Au beau milieu de la nuit, les pleins phares de Rana éclairent une route vallonnée, bordée par les fanions du Hezbollah et les portraits de martyrs. Au volant, son tout jeune fils conduit, elle serre un bébé dans les bras. «On préfère s’en aller à Beyrouth quelque temps… Notre village a été le plus visé par Israël, on entendait des roquettes tout autour de nous, on ne pouvait pas rester», a-t-elle le temps de raconter avant que la voiture ne file à toute allure.
Depuis le début de l’attaque du Hamas en Israël, le Hezbollah joue un jeu