C’est une visite très attendue, célébrant le réveil d’une relation obscurcie par de longs passages nuageux. Ce mardi 27 février, l’émir du Qatar entame à Paris deux jours d’une visite d’Etat millimétrée, très axée sur la poursuite des négociations en vue d’une trêve à Gaza, mais aussi aux forts accents économiques. Avec l’idée, en filigrane, de purger une part de l’encombrant passé, lorsque la relation entre les deux pays s’était bâtie – surtout sous Sarkozy – à coups d’avantages fiscaux, de rachats frénétiques et de soupçons de valises de cash. Quinze ans plus tard, le fruit de ces années d’investissement tous azimuts se mesure à la fois par l’influence et les actifs qataris dans les entreprises ou le patrimoine immobilier, que par un chapelet de procédures judiciaires menaçantes pour des pontes de l’émirat. Autant de mines que le protocole va se charger de contourner, selon des documents préparatoires à la visite révélés par Blast, et consultés par Libération.
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Afin d’acter en grand le réchauffement, près de quarante dignitaires qataris emboîteront les pas de l’émir Tamim ben Hamad al-Thani, qui dînera à l’Elysée mardi. Des sites historiques av