«Avant tout cela, je n’avais qu’un vieux téléphone.» C’est avec ces mots que Noam se lance dans le récit de son amour pour Inbar, enlevée par le Hamas. «Pendant toute la période du Covid, j’avais décroché de mes études de graphisme. Je venais de reprendre, j’étais un peu perdu, quand je l’ai aperçue à la fac. Elle était si belle, si douée, j’ai eu un coup de foudre. Comme je n’avais pas de smartphone, je lui ai demandé de m’envoyer par mail les messages des groupes WhatsApp, c’est comme ça qu’on s’est rapprochés.» Assis sur les marches du musée d’Art de Tel-Aviv, dimanche 29 octobre, Noam Alon conte d’un débit rapide, sans pause, les détails de leur vie depuis un an et demi. Comme pour retarder, en vain, le moment de parler du 7 octobre, jour du massacre et de la prise d’otages commis par le Hamas dans le sud d’Israël.
Un mois plus tard, Noam et la famille de la jeune femme attendent toujours, désespérément, un signe, un message, une image qui leur disent qu’Inbar, qui assistait au