Alors que les échanges de tirs de missiles entre l’Iran et Israël se poursuivent, mardi 17 juin, Abbas Milani, historien irano-américain, directeur des études iraniennes à Stanford et fin connaisseur de la pensée du Guide suprême, considère que les mollahs sont aujourd’hui dans une impasse, embourbés dans une guerre impossible à gagner. Surpris par l’attaque israélienne après des années de rhétorique violente, Ali Khamenei apparaît plus isolé que jamais.
Tuer l’ayatollah Ali Khamenei, figure du régime iranien, «ne mènera pas à une escalade du conflit, cela mettra fin au conflit» entre Israël et l’Iran, a déclaré lundi 16 juin le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Le Guide suprême semble être maintenant la cible numéro 1 et un changement de régime, un objectif assumé ?
Eliminer Khamenei ne veut pas forcément dire entraîner directement un changement de régime. Cela signifierait bien sûr éliminer un élément très puissant de la république islamique. Qui plus est, l’élément qui se pose de la manière la plus intransigeante contre toute forme de négociation sérieuse sur la question nucléaire et qui est par ailleurs strictement opposé à l’existence de l’Etat d’Israël. L’éliminer représenterait donc un coup très fort contre le régime mais n’entraînerait pas nécessairement un effondrement immédiat.
Récit
Israël espère sans doute que si Khamenei tombe, certaines personnes au sein du régime iranien, critiques de la stratégie du Guide suprême – qui a viré