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Interview

Accord Hamas-Israël : «Ce qui compte, c’est que les otages rentrent chez eux»

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Pour Gershon Baskin, l’un des principaux négociateurs israéliens pour la libération de Gilad Shalit en 2011, l’accord conclu entre Israël et le Hamas est une avancée mais dont l’application n’est pas sans risques.
Gershon Baskin : «Le Hamas commence à comprendre que tous ces bébés, ces vieux malades, ces adolescentes sont un fardeau, qui lui cause des problèmes dans le monde entier. Y compris dans le monde arabe.» (Ahmad Gharabli/AFP)
publié le 22 novembre 2023 à 13h25

Entre 2006 et 2011, Gershon Baskin fut l’un des principaux négociateurs israéliens en contact avec le Hamas pour obtenir la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza, en échange d’un millier de prisonniers palestiniens. Pour Libération, il analyse les paramètres de l’accord de libération d’otages conclu dans la nuit de mardi à mercredi 22 novembre entre l’Etat hébreu et le mouvement islamiste.

Est-ce un tournant dans cette guerre ?

D’abord, c’est la première bonne nouvelle depuis le début de la guerre. Je n’appellerais pas ça un tournant ou une percée, mais c’est un bon accord, dans le sens où tout accord qui ramène des otages à la maison est un bon accord. En réalité, les bases de l’échange ont été jetées dès le début de la guerre. J’avais, avec d’autres personnalités de la société civile, esquissé cette idée d’échanger femmes, enfants et personnes vulnérables contre des prisonniers mineurs et d