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Interview

Accord Israël-Hamas : «La fin de la guerre à Gaza ne signifie pas nécessairement une accalmie dans la région»

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Désarmement du Hamas, administration de l’enclave, pressions extérieures et ambitions régionales… Pour le chercheur Ziad Majed, l’avenir de l’enclave palestinienne reste incertain malgré la signature de l’accord.

Scène de joie dans le camp de Nuseirat à Gaza, ce jeudi 9 octobre 2025. (Eyad Baba/AFP)
Publié le 10/10/2025 à 4h05

Entretien avec Ziad Majed, professeur à l’Université américaine de Paris où il dirige le programme Moyen-Orient, qui vient de publier «Le Proche-Orient, miroir du monde – Comprendre le basculement en cours» aux Editions La Découverte.

Etiez-vous optimiste sur l’obtention d’un accord de cessez-le-feu à Gaza ?

Oui, car quatre facteurs ont joué simultanément. Le premier est bien sûr Trump et son administration, qui ont perçu la mobilisation, et le sentiment que les Israéliens allaient trop loin même aux Etats-Unis, où les sondages montrent un refus de plus en plus affirmé de cette guerre. Les rapports de renseignement, y compris militaires, lui ont aussi montré que la guerre n’avait plus de sens et que Nétanyahou la poursuivait pour son propre bénéfice. L’attaque israélienne contre les négociateurs du Hamas au Qatar le 9 septembre a aussi son importance. Je