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Accord sur un cessez-le-feu à Gaza : pour la France, un «espoir immense» qui appelle à des progrès pour une paix durable

Pour Emmanuel Macron, l’accord entre Israël et le Hamas doit marquer «l’ouverture d’une solution politique fondée sur la solution à deux Etats». Des représentants de pays européens et arabes sont attendus à Paris ce jeudi 9 octobre pour discuter de «l’après».

Des enfants célèbrent l'accord trouvé entre Israël et le Hamas au camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ce jeudi 9 octobre. (Eyad Baba/AFP)
Publié le 09/10/2025 à 13h22

«Un espoir immense», mais pas le bout du tunnel. Dans un message publié sur les réseaux sociaux ce jeudi 9 octobre, Emmanuel Macron a salué l’accord nocturne trouvé entre Israël et le Hamas, qui doit être signé ce jour et prévoit notamment un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. «Cet accord doit marquer la fin de la guerre et l’ouverture d’une solution politique fondée sur la solution à deux Etats», a-t-il immédiatement réclamé, alors que les deux premières trêves conclues depuis le début de la guerre en octobre 2023, au lendemain de l’attaque terroriste du 7 octobre du Hamas en Israël, ont finalement débouché sur une reprise des combats (en décembre 2023 puis en mars 2025). La France, qui vient de reconnaître à l’ONU l’Etat de Palestine, espère que les discussions pourront cette fois aboutir à une solution politique et à la construction d’une paix durable dans la région.

Hasard du calendrier : des chefs de la diplomatie de pays européens et arabes avaient rendez-vous ce jeudi à Paris pour discuter de la mise en œuvre du plan Trump sur la fin de la guerre dans l’enclave. Prévue depuis plusieurs jours, la réunion a été maintenue en dépit des événements de la nuit, qui tombent «finalement plutôt bien puisque les ministres vont pouvoir se concentrer sur les engagements concrets sur l’après-guerre», selon un diplomate européen cité par l’AFP. Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, des Emirats Arabes Unis, de l’Espagne, de l’Italie, de la Jordanie, du Qatar, du Royaume-Uni, de la Turquie ainsi que la Haute-Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas, étaient notamment attendus, à l’invitation du chef démissionnaire de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Les Etats-Unis, en revanche, ne seront pas représentés.

Emmanuel Macron devrait prononcer une allocution publique à 16 h 45, après avoir rencontré le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, qui a participé aux négociations directes entre Israël et le Hamas à Charm-el-Cheikh, en Egypte. A Paris, les diplomates devraient notamment discuter de la gouvernance future de la bande de Gaza, de la mise en place d’une mission de stabilisation chargée entre autres de veiller au respect du cessez-le-feu, et du désarmement du Hamas – autant de sujets abordés dans le plan Trump présenté fin septembre mais sur lesquels les différentes parties n’ont pas communiqué depuis l’annonce de l’accord. Le désastre humanitaire en cours dans la bande de Gaza, où plus de 67 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, sera également à l’agenda des échanges. La France et ses partenaires souhaitent que l’ONU, mise à l’écart par Israël, reprenne la main dans la distribution de l’aide.