La circulation aérienne vers le Liban s’interrompt dans un contexte de regain de tension avec Israël. Ce lundi, les compagnies aériennes Air France et Transavia France ont annoncé suspendre leur desserte de Beyrouth lundi et mardi «en raison de la situation sécuritaire à destination», selon une porte-parole du groupe Air France-KLM.
Cette décision intervient dans un contexte de craintes quant à un embrasement militaire entre Israël et le Hezbollah, après une frappe meurtrière imputée par Israël au mouvement chiite sur le plateau du Golan. Israël a promis dimanche de riposter «avec force» à une frappe qu’il impute au Hezbollah libanais. Celle-ci a tué samedi 12 jeunes qui jouaient sur un terrain de football, sur le plateau syrien du Golan annexé.
Le cabinet de sécurité israélien a autorisé le Premier ministre, Benjamin Nétanyahou, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, à «décider de la manière et du moment pour répondre à l’organisation terroriste du Hezbollah». L’incident a ravivé les craintes que le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée par l’attaque du 7 octobre, ne s’étende au Liban. D’autres compagnies aériennes ont aussi supprimé ou reprogrammé des vols, à la suite de ces évènements.
Lufthansa, Swiss et Aegean suivent
Le premier groupe aérien européen Lufthansa a annoncé lundi suspendre ses vols vers Beyrouth jusqu’au «5 août inclus», en raison des mêmes craintes d’embrasement. Les vols des compagnies appartenant au groupe allemand - Lufthansa, Eurowings et Swiss - vers la capitale libanaise sont donc annulés, a déclaré lundi un porte-parole de l’entreprise à l’AFP. D’habitude, Lufthansa assure, avec ces trois compagnies, des liaisons régulières vers le Liban exclusivement via l’aéroport de Beyrouth.
Un vol de la compagnie grecque Aegean a également été annulé dans la nuit de dimanche à lundi, a déclaré lundi à l’AFP une source aéroportuaire grecque. La compagnie libanaise Middle East Airlines a pour sa part indiqué dans un communiqué qu’elle avait reprogrammé un certain nombre de vols dimanche et lundi, invoquant des «raisons techniques liées à la répartition des risques d’assurance».