Enfin ! Il l’a, sa revanche sur Angela Merkel. Après tant d’années de traversée du désert à ruminer son mal au fond des bureaux d’un cabinet d’audit, Friedrich Merz est arrivé là où il le voulait politiquement. Tout en haut.
A 69 ans, vingt ans après avoir été éjecté de l’Assemblée fédérale (Bundestag) par son ennemie de toujours, «l’anti-Merkel» est assuré de devenir le futur chancelier allemand après la victoire de son parti, l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU), aux législatives anticipées de ce dimanche 23 février, avec 29% des suffrages selon de premières estimations. Il est resté favori tout au long de la campagne face à un gouvernement aux abois et à un Olaf Scholz qui restera comme le chancelier le plus impopulaire de l’histoire de la République fédérale.
Charge à lui maintenant de monter une coalition dans un pays en pleine crise de modèle, et au terme d’une campagne où l’extrême droite de l’AfD (Alternative für Deutschland), largement aidé par les libertariens et conservateurs arrivés au pouvoir aux Etats-Unis, a su surfer sur trois attentats pour gonfler son score et mettre la question migratoire au premier plan.
Stabiliser le parti
Comme président de la CDU, Friedrich Merz n’était pas le plus populaire. Mais il a réussi à stabiliser le parti en mettant fin aux querelles internes.