Menu
Libération
Profil

Friedrich Merz, futur chancelier : la résurrection d’un has been en Allemagne

Article réservé aux abonnés
LGBT +dossier
L’anti-Merkel, candidat de la droite conservatrice, est assuré d’être le futur chancelier allemand. Victorieux face à un Olaf Scholz très impopulaire et une extrême droite en embuscade qui a porté le discours anti-migrants de la campagne.
Friedrich Merz, the candidate of the mainstream conservative Christian Democratic Union party, reacts to the speech of Markus Soeder, leader of CSU and Minister-President of Bavaria, at the party headquarters in Berlin, Germany, Sunday, Feb. 23, 2025, after the German national election. (AP Photo/Markus Schreiber) (Markus Schreiber/AP)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 17 septembre 2024 à 19h30
(mis à jour le 23 février 2025 à 18h19)

Enfin ! Il l’a, sa revanche sur Angela Merkel. Après tant d’années de traversée du désert à ruminer son mal au fond des bureaux d’un cabinet d’audit, Friedrich Merz est arrivé là où il le voulait politiquement. Tout en haut.

A 69 ans, vingt ans après avoir été éjecté de l’Assemblée fédérale (Bundestag) par son ennemie de toujours, «l’anti-Merkel» est assuré de devenir le futur chancelier allemand après la victoire de son parti, l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU), aux législatives anticipées de ce dimanche 23 février, avec 29% des suffrages selon de premières estimations. Il est resté favori tout au long de la campagne face à un gouvernement aux abois et à un Olaf Scholz qui restera comme le chancelier le plus impopulaire de l’histoire de la République fédérale.

Charge à lui maintenant de monter une coalition dans un pays en pleine crise de modèle, et au terme d’une campagne où l’extrême droite de l’AfD (Alternative für Deutschland), largement aidé par les libertariens et conservateurs arrivés au pouvoir aux Etats-Unis, a su surfer sur trois attentats pour gonfler son score et mettre la question migratoire au premier plan.

Stabiliser le parti

Comme président de la CDU, Friedrich Merz n’était pas le plus populaire. Mais il a réussi à stabiliser le parti en mettant fin aux querelles internes.