Après avoir déjà reçu le haut responsable onusien, Geir Pedersen, ainsi que la délégation qatarie dimanche 15 décembre, le nouveau pouvoir dirigé par Abou Mohammed al-Jolani s’apprête en ce début de semaine à être visité par de nouvelles figures diplomatiques. La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a annoncé ce lundi qu’un haut représentant de l’Union Européenne se rendrait à Damas, ce lundi, pour y rencontrer les dirigeants du nouveau pouvoir en place en Syrie. De son côté, la France, qui n’a pas fait de visite diplomatique en Syrie depuis 12 ans, a annoncé qu’une mission diplomatique atterrira mardi 17 décembre, entre autres pour «établir de premiers contacts» avec les nouvelles autorités. Enfin, Londres a affirmé dimanche avoir des «contacts diplomatiques» avec le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête du pays, qui «reste une organisation terroriste interdite (au Royaume-Uni)», selon le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Le gouvernement israélien a approuvé dimanche 15 décembre un projet visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien annexée par Israël «pour une somme de 40 millions de shekels (10,6 millions d’euros)» d’après un communiqué paru dimanche. Après avoir pris le contrôle de la zone tampon surveillée par l’ONU, le gouvernement israélite a précisé n’avoir aucun intérêt à entrer en conflit avec la Syrie. Un responsable onusien à New York a néanmoins confirmé à l’AFP que la force de maintien de la paix avait «noté un certain nombre d’incidents quotidiens où l’armée israélienne opère à l’est de la zone tampon».

Une main tendue vers le nouveau pouvoir en place à Damas. Les Kurdes syriens, qui contrôlent une partie du nord-est du pays, ont appelé ce lundi dans un communiqué de presse lu à Raqqa par le chef du conseil exécutif, Hussein Othman, à «l’arrêt des opérations militaires sur l’ensemble du territoire syrien pour entamer un dialogue national».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche 15 décembre vouloir fournir, à titre humanitaire, à la Syrie des céréales et d’autres produits agricoles dans le cadre du programme «Grain d’Ukraine», inauguré en 2022. «Maintenant, nous pouvons aider les Syriens avec notre blé, notre farine et notre huile : nos produits qui sont employés mondialement pour assurer la sécurité alimentaire», a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne.

La livre syrienne a repris de la valeur face au dollar ont annoncé changeurs et commerçants locaux ce lundi 16 décembre. Ce lundi, la monnaie syrienne s’échange à 10 000 ou 12 000 livres, selon des travailleurs syriens dans le secteur du commerce. Le taux sur le marché noir a ainsi égalé pour la première fois depuis des années le taux officiel, en l’absence de bureaux de change. La veille du départ de Bachar al-Assad, le 7 décembre, le taux de change sur le marché noir avait explosé, atteignant 30 000 livres pour un dollar, soit le double de ce qu’il avait été au cours des derniers mois.

Près de 80 secouristes de l’Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD) entament ce lundi des recherches dans les cachots souterrains de la prison de Sednaya pour retrouver des personnes qui seraient restées coincées, a affirmé ce même jour un porte-parole de l’AFAD. Des milliers de prisonniers détenus dans cette prison du nord de Damas ont déjà été libérés par les rebelles syriens la semaine dernière. Le complexe pénitentiaire a aussi été fouillé par les secouristes syriens des Casques blancs qui ont annoncé mardi 10 décembre la fin des opérations sans avoir trouvé de détenus supplémentaires.