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Après l’attaque de l’Iran, Israël se cherche une riposte

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Poussés par les Américains, les dirigeants israéliens ne se sont pas engagés dans une réponse directe à l’attaque iranienne, malgré les vifs débats au sein du cabinet de guerre de Nétanyahou et la pression incendiaire de l’extrême droite.
Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le 18 février 2024. (Ronen Zvulun/REUTERS)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 14 avril 2024 à 21h38

L’establishment militaire israélien s’est félicité dimanche du succès de son opération de défense contre la riposte iranienne. Seul un missile a réussi à toucher sa cible, selon Tsahal, qui attend maintenant que l’échelon politique de l’Etat hébreu lui donne ses ordres de manœuvre pour répondre à cette première attaque directe de l’Iran contre le territoire israélien.

Une riposte est inévitable, même si Téhéran a prévenu qu’elle entraînerait l’escalade. «Tsahal a plusieurs objectifs déjà établis, en Iran mais pas seulement, et les capacités militaires de les atteindre», assure Sima Shine, ancienne du Mossad, le renseignement israélien, désormais directrice du pôle Iran à l’Institute of National Security Studies à l’université de Tel-Aviv. L’arsenal de l’Etat hébreu est plus important et plus sophistiqué que celui de son antagoniste, et de loin. «Par ailleurs, l’Iran a beaucoup investi dans l’offensif. Son système anti-aérien, s’il est meilleur que celui du Liban ou de la Syrie, n’est pas très bon», ajoute l’ancienne espionne.

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