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Analyse

Frappes aériennes entre le Pakistan et l’Iran : pourquoi le risque d’embrasement est limité

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Au lendemain des représailles d’Islamabad qui aurait tué dans une frappe au moins 9 personnes sur le sol iranien, aucun des deux pays ne semble prêt à assumer une escalade qui mènerait à une guerre ouverte.
A Peshawar, dans le nord-est du Pakistan, après les frappes sur l’Iran, jeudi. (Fayaz Aziz/Reuters)
publié le 18 janvier 2024 à 20h18

Les appels au calme se sont succédé jeudi 18 janvier, quelques heures après une série de frappes pakistanaises sur l’Iran voisin en représailles à celles, deux jours plus tôt, de l’armée iranienne sur le sol pakistanais. Avec souvent les mêmes mots – «inquiétude», «retenue», «prudence» –, la Turquie, la Russie et l’Union européenne ont appelé les deux pays à ne pas s’engager dans un conflit ouvert alors que celui à Gaza menace toujours de se propager au Moyen-Orient. La Chine, qui entretient des liens à la fois avec le Pakistan et avec l’Iran, a été plus loin et s’est proposée comme médiatrice. «En cas de besoin des deux parties, nous sommes disposés à jouer un rôle constructif pour apaiser la situation», a fait savoir une porte-parole de son ministère des Affaires étrangères.

Ces appels à la retenue ont, au moins pour l’instant, toutes les chances d’être entendus. Le Pakistan, à l’économie