«Nous assistons à une amélioration remarquable de la défense aérienne du pays. Les ennemis de la nation doivent comprendre que toute violation de l’espace aérien de notre pays leur infligera des dommages considérables», assurait en mai Mohammad Bagheri, le chef d’état-major des forces armées iraniennes. Sa mort dans l’attaque israélienne de ce vendredi 13 juin – pourtant annoncée – montre un décalage entre le discours et la capacité militaire. Et pourrait compliquer la riposte promise.
«Il faut pouvoir donner des ordres»
En plus d’empêcher l’Iran de fabriquer de futures armes nucléaires, Israël avait un autre objectif : porter un coup majeur aux capacités balistiques conventionnelles iraniennes, fleuron de la doctrine dite du «faible au fort». Lors des attaques d’avril et octobre 2024, Tsahal s’était déjà appliqué à cibler les sites de construction et les nombreuses bases de lancement. «Depuis, les Iraniens avaient fait de gros efforts pour reconstruire leur arsenal avec l’aide de la Chine, qui leur livrait des composants et du propergol, et pour installer des bases souterraines. On ne connaît pas l’ampleur des dommages. Mais les dégâts les plus importants pourraient être humains : pour r