Il est bien rare, au Liban, que chacun suive avec une telle attention les délibérations d’un Conseil des ministres. Mardi 5 août, pourtant, le pays tout entier semblait suspendu à son déroulé. Pour la première fois de son histoire, les autorités libanaises ont annoncé la mise en place d’un calendrier de désarmement du Hezbollah. Le Premier ministre, Nawaf Salam, a été explicite : les armes du parti-milice devront être rendues avant la fin de l’année, selon un plan établi d’ici à la fin du mois.
Une déclaration limpide, suivie – il fallait s’y attendre – de la réponse catégorique du Hezbollah. «C’est un plan qui prévoit de dépouiller la résistance de sa force, sans garantie d’un retrait israélien», argue le secrétaire général de l’organisation, Naïm Qassem, fustigeant «une pro