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Tensions

Assassinat de Fouad Chokr : le Hezbollah libanais promet une «riposte inéluctable», Israël dit être prêt à tout scénario

Guerre au Proche-Orientdossier
Dans un discours ce jeudi 1er août, Hassan Nasrallah s’est voulu particulièrement menaçant en réaction aux assassinats de Fouad Chokr et d’Ismaïl Haniyeh attribués à Israël.
Des machines lourdes enlèvent les décombres d'un bâtiment endommagé, le lendemain d'une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 31 juillet 2024. (Ahmad Al-Kerdi/Reuters)
publié le 1er août 2024 à 17h51

Après l’assassinat du haut cadre militaire du Hezbollah Fouad Chokr et la frappe qui a tué le chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, les tensions entre Israël et Hezbollah libanais et ses alliés remontent d’un cran. Hassan Nasrallah, le chef de la puissante formation libanaise, a affirmé dans un discours ce jeudi 1er août que l’Etat hébreu devait s’attendre à une «riposte inéluctable» : «Israël ne sait pas quelles lignes rouges il a franchies.» Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait pour sa part juré mercredi d’infliger un «châtiment sévère» à Israël, accusé d’avoir tué à Téhéran le jour même le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh.

Dans un communiqué publié au même moment que la prise de parole d’Hassan Nasrallah, Benyamin Netanyahou a préféré la carte de la menace à celle de la désescalade. L’armée israélienne tient Fouad Chokr pour responsable de la mort, samedi dernier, de 12 enfants et adolescents, tués par un tir de roquette sur le plateau syrien du Golan, occupé par Israël. Le Hezbollah a démenti toute implication. «Israël est à un niveau très élevé de préparations pour n’importe quel scénario, tant défensif qu’offensif. Nous ferons payer un prix très élevé pour tout acte d’agression contre nous», a déclaré le Premier ministre israélien.

Ce même jour, le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de «quatre ressortissants syriens», tués dans «une frappe israélienne sur la localité de Chamaa», dans le sud du pays. Cinq Libanais ont aussi été blessés, toujours selon le ministère.

Cette frappe intervient alors qu’Hassan Nasrallah soulignait avoir «franchi une nouvelle étape» sur tous les «fronts de soutien», «différente des étapes précédentes, et qui dépend du comportement de l’ennemi.» Le chef du Hezbollah a aussi annoncé que ses attaques avaient été mises en sourdine depuis mardi soir, et qu’elles reprendraient vendredi matin «comme c’état le cas avant le martyre de Fouard Chork». Il a promis de répondre «à l’agression» contre la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement islamiste libanais.

Mis à jour : à 19 h 10 avec plus de contexte et la mort des quatre Syriens.