«Maman, réveille toi, ils ont riposté !» Ce sont les premiers mots qu’échangent Ali et sa mère par téléphone, vers 23 heures, dans la nuit de samedi à dimanche 14 avril. Habitante du Sud-Liban, elle s’était endormie peu avant que les Gardiens de la révolution iraniens n’annoncent une offensive historique contre le territoire israélien. Ali a alors les yeux rivés sur la chaîne de télévision Al-Jazeera dont les bandeaux rouge vif annoncent plusieurs dizaines de drones et missiles iraniens, qui ont atteint Israël quelques heures après. «Il y a eu presque trois salves d’affilée… raconte le jeune homme. Moi, j’habite à Beyrouth, alors j’ai immédiatement appelé mes parents pour qu’ils quittent le Sud-Liban. La situation là-bas peut vite devenir hors de contrôle.» En pleine nuit, sa mère prépare alors une petite valise, quelques habits empaquetés, et quitte sa résidence de Nabatieh.
Reportage
Au fil des heures, Ali reçoit plusieurs images en direct sur son téléphone : celles de longues files de véhicules sur les voies rapides qui rejoignent la capitale. Au Sud-Liban comme à Beyrouth, de