Alors que la situation est tendue au sud du Liban depuis samedi 7 octobre et le début des hostilités, les tirs d’une douzaine de roquettes depuis le territoire libanais puis l’incursion d’une poignée de combattants dans le nord d’Israël ont fait monter la tension d’un cran supplémentaire. Le Hezbollah a immédiatement nié toute implication. C’est le groupe terroriste Jihad islamique palestinien qui a fini par revendiquer l’incursion. Les soldats israéliens ont abattu deux personnes, fait six blessés, dont deux graves. Quelques intrus se trouveraient toujours sur le territoire d’Israël.
Dimanche après-midi à Beyrouth, un millier de partisans du Hezbollah se sont réunis dans la banlieue sud de la capitale. Des drapeaux libanais et palestiniens se mélangent au parterre de ceux de la milice chiite. Sur une estrade, des orateurs se succèdent et enchaînent, poing en l’air, les discours martiaux : «Cette attaque [du Hamas] est justifiée, et brave ! Nous avons pris par surprise tous les ennemis israéliens ! Ce jour est historique», profère à la tribune Hachem Safieddine, l’une des figures du Hezbollah. Dans la foule, Daniel est habillé en noir. Il est étudiant et a toujours vécu au milieu des discours guerriers de la milice. «Ce qui se passe en Palesti