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Analyse

Retour sur l’attaque du Hamas : les fatales défaillances sécuritaires israéliennes

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Focalisation de l’exécutif sur la Cisjordanie plutôt que Gaza, vulnérabilités de la surveillance high-tech à la frontière, signes avant-coureurs sous-estimés, intentions terroristes du Hamas mal évaluées : face à une préparation aussi méticuleuse que discrète, l’appareil sécuritaire de l’Etat hébreu a été pris de court le samedi 7 octobre.
Ouverture d'une brèche dans le mur de sécurité israélien à la frontière avec Gaza, le 7 octobre. (Mohammed Fayq Abu Mostafa/Reuters)
publié le 16 octobre 2023 à 17h28

C’est un mur que la société israélienne pensait inexpugnable. Une barrière de six mètres de haut sur 65 km de long, hérissée de barbelés, bardée de caméras et de capteurs reliés à des alarmes, équipée de mitrailleuses télécommandées. Samedi 7 octobre au matin, elle a été attaquée au bulldozer, percée en plusieurs dizaines de points, franchie par des milliers d’hommes à pied, à moto, en 4x4, et même en parapente. Les heures suivantes, d’un festival de musique aux kibboutz dans le sud du pays, ce fut la multiplication des massacres, l’amoncellement des corps ; depuis, c’est la riposte, les bombardements, l’infernal engrenage. On dénombre, pour le moment, côté israélien plus de 1 400 morts, plus de 2 700 blessés, 199 otages, selon l’armée israélienne ; plus de 2 750 morts et plus de 9 700 blessés côté palestinien, selon le ministère de la Santé de