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Libération
Récit

Attaque d’un camp de réfugiés à Rafah : «Il n’existe aucun endroit sûr» dans la bande de Gaza

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Au moins 45 personnes ont été tuées dimanche 26 mai dans la soirée, selon le Hamas, lors de l’attaque perpétrée par Israël dans le sud de l’enclave palestinienne, où s’entassent plusieurs centaines de milliers de déplacés qui ont fui leur domicile pour échapper aux bombardements. Après plusieurs heures de flottement, Nétanyahou a reconnu un «incident tragique».
Un extrait d'une vidéo montrant l'incendie, dimanche 26 mai 2024, à Rafah. (Reuters)
publié le 27 mai 2024 à 20h28

Un pas de plus dans l’horreur. Dimanche 26 mai dans la soirée, quelques heures après un important barrage de tirs de roquettes contre le centre et le nord d’Israël, dont Tel Aviv, revendiqué par le Hamas, l’armée israélienne a bombardé le camp de déplacés de Barkasat, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Aussitôt, les images de l’attaque ont inondé les réseaux sociaux. Visions d’épouvante : des cadavres brûlés, des corps d’enfants gisant au sol, des tentes incendiées, du sang, des larmes et des hurlements de terreur. «Nous venions de terminer les prières du soir. Nos enfants dormaient. Soudain, nous avons entendu un grand bruit et il y avait du feu tout autour de nous. […] On aurait dit des éclats d’obus traversant les pièces», a raconté une habitante, citée par l’AFP.

Bilan établi par les autorités locales : au moins 45 morts, qui s’ajoutent aux plus de 36 000 Palestiniens tués dans l’enclave depuis le début de l’opération militaire israélienne lancée en représailles à l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas le 7 octobre, selon les chiffres du ministère de l