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Analyse

Attaque d’une base américaine en Jordanie : le dilemme de Joe Biden

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Après la mort de trois soldats américains dimanche 28 janvier lors d’une attaque imputée à un groupe pro-iranien, le président des Etats-Unis est poussé par des élus républicains à frapper l’Iran en représailles, au risque de déclencher un conflit ouvert.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, à Columbia (Caroline du Sud), le 27 janvier. (Jacquelyn Martin/AP)
publié le 29 janvier 2024 à 17h57

Quelle ampleur prendra la riposte américaine ? Jusqu’où les représailles iront-elles, sachant que les Etats-Unis ne veulent pas d’une escalade qui mènerait à un conflit avec l’Iran ? Conflit dont Téhéran ne veut pas non plus, par ailleurs. Après la mort dimanche 28 janvier de trois soldats américains dans une attaque de drone imputée à une milice pro-iranienne contre une base en Jordanie, le président américain Joe Biden est face à un dilemme : frapper directement l’Iran, comme le réclament plusieurs poids lourds du Parti républicain, ou se cantonner à des représailles en Syrie ou en Irak contre des groupes chiites qui lui sont affiliés. «Les Etats-Unis sont obligés de réagir très fortement. Mais même s’ils se contentent de frapper des bases de milices, ils peuvent faire beaucoup plus de dégâts que jusqu’à présent», explique une source sécuritaire occidentale basée en Jordanie.

Cette option semblait privilégiée ce lundi 29 janvier. «[Le président] répondra, vous savez, d’une manière très conséquente. Mais nous ne cherchons pas de guerre avec l’Iran. Nous ne cherchons pas un conflit plus large au Moyen-Orient», a déclaré sur CNN John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. «La seule réponse doit être une riposte militaire destructrice co