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Attaques israéliennes en Iran : «A Téhéran, même une courte averse paralyse la circulation, imaginez une guerre… Nous ne sommes pas prêts»

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Dans la capitale iranienne, les habitants sont dominés par la crainte d’une guerre totale, après les frappes israéliennes ce vendredi 13 juin.
Téhéran, en Iran, le vendredi 13 juin 2025, après l'attaque israélienne qui s'est déroulée dans la nuit. (Meghdad Madadi/AFP)
par Divan Shirazi
publié le 13 juin 2025 à 17h36

Un rugissement assourdissant déchire la nuit de Téhéran. On dirait des coups de tonnerre. Pourtant, sous le ciel étoilé de la ville, il n’y a pas un seul nuage. Puis viennent les explosions, incessantes, tonitruantes. Une odeur âcre, semblable à celle de la poudre à canon, se répand dans l’air. Les habitants de la capitale se réveillent en panique. Les lumières s’allument. Les rideaux sont tirés. Contrairement à d’autres fois, la cible n’est pas une base militaire lointaine. Les explosions proviennent du cœur des quartiers résidentiels, de l’immeuble voisin.

Téhéran est attaquée. Dans le silence obscur de la nuit, la ville est plongée dans les flammes. Depuis leurs balcons et leurs fenêtres, les gens regardent, incrédules, craignant que la prochaine explosion soit le dernier son qu’ils entendront. Les sirènes retentissent dans toute la ville. Le bruit des murs et des bâtiments qui s’effondrent ajoute à la terreur. De la fumée s’élève de plusieurs quartiers. Il est minuit passé et, à cette heure, personne ne connaît encore l’ampleur de l’attaque.

Les téléphones s’allument. Les g