Une moto, des caisses de munitions, une caméra de surveillance, un téléphone au mur, des forces spéciales qui s’enfoncent, lance-roquettes sur l’épaule, dans des couloirs bien éclairés, grimpent une échelle, soulèvent une lourde trappe blindée et frappent une base militaire ennemie avec des missiles filoguidés, des drones explosifs et une mitrailleuse. Le tout avec un montage hollywoodien et une bande-son anxiogène. Le 8 octobre 2023, alors que le Hezbollah annonçait soutenir l’attaque terroriste commise par le Hamas la veille dans le sud d’Israël, le parti-milice chiite diffusait sur X (ex-Twitter) une vidéo mettant en scène un autre cauchemar israélien : une attaque – fictive – en Galilée menée par l’unité d’élite Radwan via un tunnel depuis le Liban. Car le Hezbollah, soutenu par l’Iran et doté d’une puissance militaire bien supérieure à celle du Hamas, construirait depuis des années un réseau militaire souterrain plus sophistiqué que celui de Gaza, long de plusieurs centaines de kilomètres, avec des ramifications jusqu’en Israël et probablement jusqu’en Syrie.
«Dès les années 60, peut-être même avant, les groupes palestiniens qui s’étaient réfugiés au Liban et menaient des tirs de roquettes et des incursions sur le nord d’Israël ont commencé