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Proche-Orient

Au Liban, les Casques bleus dans le viseur de l’armée israélienne

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Gaza, l'engrenagedossier
Nétanyahou presse les Nations unies d’évacuer la force d’interposition déployée à la frontière. Après des tirs contre des soldats de la Finul, l’escalade s’est poursuivie dimanche avec l’intrusion de chars de Tsahal dans un camp de l’ONU.
Des militaires israéliens le 13 octobre au Liban, près d’une base de la Finul. Photo prise et diffusée sous supervision de Tsahal. (Menahem Kahana/AFP)
publié le 13 octobre 2024 à 20h05

Après avoir lancé l’offensive contre le Hezbollah pro-iranien dans le Sud Liban, l’armée israélienne cible de plus en plus clairement les Casques bleus de la Finul, la force intérimaire des Nations unies dans la région. Benyamin Nétanyahou a exhorté dimanche le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à mettre la Finul «à l’abri […]. Il faut le faire tout de suite, immédiatement.»

Le ton péremptoire de ce quasi-ultimatum a été précédé par une manœuvre d’intimidation militaire. Avant le lever du jour dimanche, deux chars Merkava israéliens ont défoncé le portail principal du camp de Ramiya, une des bases de la Finul. Les blindés sont restés quarante-cinq minutes avant de repartir. Deux heures plus tard, a dénoncé la Finul sur X, «des tirs ont provoqué une fumée». Quinze Casques bleus ont dû recevoir des soins pour des éruptions cutanées et des troubles gastro-intestinaux, symptômes qui pourraient correspondre à une utilisation de phosphore. L’année dernière, Tsahal avait déjà été accusée d’avoir utilisé cette arme chimique dans la même région, comme Libération l’avait révélé.


Un autre incident s’était produit la veille, quand l’armée israélienne avait «bloqué un mouvement logistique crucial de la Finul, lui interdisant