C’est une attaque d’une ampleur inédite dans la capitale syrienne depuis que des forces dirigées par des islamistes ont renversé l’ex-président Bachar al-Assad le 8 décembre. Au moins 22 personnes sont mortes et 63 autres ont été blessées, selon un bilan provisoire donné par la défense civile syrienne, après un attentat suicide dans l’église Saint-Elie à Damas dimanche 22 juin. L’homme qui a ouvert le feu avant de se faire sauter avec une ceinture explosive serait affilié au groupe jihadiste Etat islamique, d’après le ministère syrien de l’Intérieur.
Des correspondants de l’AFP sur place ont vu les secouristes évacuer des gens après cet attentat, qui a également endommagé l’église où des débris de bois et des icônes étaient éparpillés au sol, jonché de flaques de sang. Un homme à l’extérieur de l’église a déclaré à l’AFP que «quelqu’un est entré en portant une arme» et a ouvert le feu, ajoutant que des gens «avaient tenté de l’arrêter avant qu’il ne se fasse exploser».
«Nous avons vu du feu dans l’église»
Un homme de 40 ans, prénommé Ziad, qui se trouvait dans un magasin en face de l’église, a déclaré avoir entendu des coups de feu puis une explosion. «Nous avons vu du feu dans l’église et des morceaux de bancs en bois projetés jusqu’à l’entrée», a-t-il ajouté. La sécurité est l’un des plus grands défis auxquels doivent faire face les nouvelles autorités syriennes depuis quelques mois.
La France a condamné dimanche soir «avec la plus grande fermeté l’attentat terroriste abject» qui a frappé l’église syrienne, selon un communiqué du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Celui-ci rappelle aussi l’engagement de Paris «en faveur d’une transition en Syrie qui permette aux Syriens et aux Syriennes, quelle que soit leur confession, de vivre en paix et en sécurité dans une Syrie libre, unie, plurielle, prospère, stable et souveraine».
Mise à jour à 9 h 07 avec le nouveau bilan.