La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.

L’horreur continue. Ce mardi, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 29 personnes dans plusieurs bombardements aériens de l’armée israélienne, parmi lesquels des femmes et des enfants. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, une frappe de drone sur un camp de déplacés près de Khan Younès, dans le sud de Gaza, a notamment fait neuf morts. Interrogée, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat. Depuis les attaques du 7 octobre qui ont coûté la vie à 1 219 personnes en Israël, en majorité des civils, au moins 57 575 Gazaouis, là aussi majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

«Tout le peuple d’Israël s’incline et pleure la chute de nos combattants héroïque.» Ce mardi, Benyamin Nétanyahou s’est ému de la mort de cinq soldats israéliens, tués au cours de combats dans le nord de la bande de Gaza. Agés de 20 à 28 ans, la plupart appartenaient au 97e bataillon d’infanterie. Ils ont été tués lundi soir alors qu’ils opéraient à Beit Hanouna, précisé l’armée israélienne. Selon des correspondants militaires de médias israéliens, au moins deux engins explosifs improvisés ont été déclenchés contre une force d’infanterie opérant à pied dans la zone de Beit Hanoun. Lors des tentatives d’évacuation des blessés, les soldats auraient essuyé des tirs. Il s’agit de l’une des journées les plus meurtrières pour les forces israéliennes dans le territoire palestinien cette année.

Tsahal a annoncé mardi avoir ciblé un activiste du Hamas dans la région de Tripoli, dans le nord du Liban. «Il y a peu de temps, l’armée israélienne a frappé un terroriste du Hamas de premier plan dans la région de Tripoli, au Liban», a-t-elle fait savoir dans un communiqué, sans donner plus de détails. Il s’agit de la première frappe israélienne sur le nord du Liban depuis le cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre 2024. Malgré ce cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes sur le pays, mais principalement dans le sud.

Le Qatar, pays médiateur, a dit ce mardi «avoir besoin de temps» pour que les discussions indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas aboutissent à un accord de cessez-le-feu après vingt et un mois de guerre. Au troisième jour de négociations en vue d’une trêve assortie de la libération d’otages israéliens, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari a indiqué que les médiateurs parlaient «séparément» avec les deux délégations «pour établir un cadre pour les discussions». «Je ne pense pas pouvoir donner de calendrier à ce stade, mais je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça», a-t-il dit à des journalistes qui l’interrogeaient sur l’issue des discussions. Deux trêves, en novembre 2023 et début 2025, déjà négociées sous médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, avaient permis le retour d’otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Mais Israël a repris les combats en mars, faute d’accord sur la poursuite du cessez-le-feu.

Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benyamin Nétanyahou à dîner à la Maison Blanche lundi soir. La troisième visite à Washington du Premier ministre israélien depuis le retour au pouvoir de Donald Trump intervient à un moment crucial, le président américain espérant profiter de l’élan donné par la récente trêve entre Israël et l’Iran après une guerre de douze jours. «Je ne pense pas qu’il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien», a déclaré Donald Trump aux journalistes au début du dîner, lorsqu’ils lui ont demandé ce qui empêchait la conclusion d’un accord de paix. Il s’est aussi dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza. Le Premier ministre israélien a pour sa part annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu’il a envoyée au comité Nobel.