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Conflit

Au nord d’Israël, l’invasion du Sud-Liban semble inévitable : «Les soldats déployés sont de plus en plus à droite, ils se radicalisent»

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Alors qu’une occupation de Gaza se dessine, le gouvernement israélien se concentre désormais sur le nord du pays, où les résidents, une partie de l’armée et la droite dure ne voient d’autre solution que d’envahir le Liban voisin.
Près de la frontière israélo-libanaise après un tir du Hezbollah, le 12 septembre. (Avi Ohayon/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 16 septembre 2024 à 20h14

Le négociateur de la Maison Blanche Amos Hochstein a rencontré les dirigeants israéliens ce lundi 16 septembre, pour essayer une fois encore d’endiguer l’escalade régionale redoutée que représenterait une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah libanais. Un «changement radical» à la frontière israélo-libanaise est nécessaire, a déclaré, martial, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, selon le communiqué publié à l’issue de leur entrevue. «Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les buts de la guerre ce soir, afin d’y inclure la section suivante : le retour en toute sécurité des habitants du nord dans leurs maisons», ajoute le texte. Les échanges de tirs, qui se sont intensifiés ces trois dernières semaines, ont déplacé environ 200 000 personnes des deux côtés de la frontière depuis le 7 octobre, tuant 600 personnes au Liban, dont au moins 137 civils, et 48 personnes en Israël, dont 13 civils israéliens et 12 jeunes enfants druzes dans la ville de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, qui revendique encore une identité syrienne.

Amos Hochstein arrive