Plaider pour des «pauses humanitaires», apporter un soutien aux Palestiniens, mais rejeter l’instauration d’un cessez-le-feu à Gaza. Lors de sa visite au Proche-Orient ce week-end, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a refusé de soutenir l’appel des pays arabes à l’arrêt immédiat des frappes d’Israël contre la bande de Gaza. D’Amman à Tel-Aviv, de Ramallah à Ankara, le chef de la diplomatie américaine a réaffirmé «l’engagement des Etats-Unis pour la livraison d’une aide humanitaire vitale et la reprise des services essentiels à Gaza». Mais, samedi en Jordanie, Blinken estimait qu’un «cessez-le-feu ne ferait que garder le Hamas en place». Une prise de position qui a de nouveau souligné les profondes divergences sur le conflit entre les Etats-Unis et Israël d’un côté, et les pays arabes de l’autre.
Erdogan boude Blinken
La venue à Ankara d’Antony Blinken pourrait bien illustrer cette division croissante, près d’un mois après l’attaque du 7 octobre qui a fait plus de 1 400 morts côté israélien et plus de 9 770 décès côté palestinien, selon le ministre de la Santé du Hamas. Arrivé dimanche après-midi en Turquie, Blinken devrait s’entretenir avec Hakan Fidan, son homologue, ce lundi. En revanche, il ne rencontrera pas Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a fait savoir dimanche qu’il