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Libération
Reportage

Au Sud-Liban, «s’il y a d’autres frappes, on n’aura plus rien pour se soigner»

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Guerre au Proche-Orientdossier
Après six mois d’échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne, les nouvelles limites franchies dans le conflit font redouter le pire aux derniers villageois de la bande frontalière.
Une frappe israélienne sur un village du Sud-Liban proche de la frontière, lundi 8 avril. (Rabih Daher /AFP)
par Arthur Sarradin, envoyé spécial dans le Sud-Liban
publié le 12 avril 2024 à 5h57

Une frappe ; puis deux ; puis trois. Le village perché de Sriri, dans le sud du Liban tremble à chaque bombardement israélien, en contrebas de la falaise. Les habitants, eux, font mine de ne pas prêter attention aux panaches de fumée qui se dégagent de la vallée, habitués depuis six mois à cette scène devenue d’une tragique banalité. Depuis octobre, dans cette région voisine du Golan, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne se sont multipliés jour après jour, et ont gagné en intensité. La crainte d’une escalade régionale a monté d’un cran cette semaine : selon les Etats-Unis, l’Iran pourrait frapper très prochainement Israël en réponse à un missile tiré sur son consulat de Damas, le 3 avril. La France a appelé ce vendredi ses ressortissants à «s’abstenir» de se rendre en Israël, en Iran, et au Liban.

Ce matin-là, l’armée israélienne