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Analyse

Avant la trêve, l’Autorité palestinienne revendique la gouvernance de Gaza en ruines

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Gaza, l'engrenagedossier
Malgré son impopularité, Mahmoud Abbas tente de convaincre Israël et la communauté internationale qu’il peut gérer son peuple. Il y joue sa propre survie politique et celle du projet national.
Dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025. (Eyad Baba/AFP)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 18 janvier 2025 à 14h11

L’annonce d’une trêve imminente à Gaza a été accueillie avec un pincement d’espoir dans le quartier gouvernemental de Ramallah. Ce n’est pas uniquement le répit de leur peuple que les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne (AP) entendent célébrer : alors que se pose le défi, immense, de la future gouvernance de Gaza, ils veulent aussi croire à une reprise en main politique de l’enclave dévastée par quinze mois de guerre. Vendredi, le bureau du président Mahmoud Abbas a annoncé dans un communiqué que le gouvernement palestinien avait «achevé tous les préparatifs pour assumer pleinement ses responsabilités dans la bande de Gaza».

La veille, pendant une longue session sur Zoom, le Premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, s’était penché avec ses ministres sur tous les dossiers : la fourniture de services de base, notamment médicaux, le retour des déplacés, l’enseignement à