Après des jours à pilonner la bande de Gaza, l’aviation israélienne s’apprête à laisser place aux troupes terrestres. Environ 460 000 hommes et femmes, dont de nombreux appelés, sont prêts au combat côté Tsahal. En plus de ces troupes, Israël entend bien déployer tout l’arsenal militaire dont il dispose. Et ainsi redorer l’image fortement écornée d’une armée 2.0, sidérée par l’attaque massive du Hamas survenue le samedi 7 octobre. Avant d’envoyer ses chars dernière génération, comme le Merkava Barak, de déployer snipers et autres unités d’élite dans ce qu’il restera des différents districts de Gaza, Tsahal peut s’appuyer sur un engin XXL, cyniquement surnommé «ours en peluche» au sein des troupes : un bulldozer suréquipé, le D9. Ces véhicules se prépareraient à pénétrer en première ligne dans l’enclave.
Hauts de 4 mètres, pesant aux alentours de 70 tonnes, ces engins sont renforcés par un blindage à grilles, capable de résister à certaines mines terrestres. Sur certains bulldozers, les techniciens de Tsahal ont fixé une mitrailleuse au-dessus du cockpit, qui vient compléter les projecteurs de fumée et autres lance-grenades déjà installés. L’habitacle, protégé par des vitres pare-balles, peut accueillir deux opérateurs. Deux poignées pour tourner, une pour gérer la vitesse ou encore un levier