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Analyse

Avec la libération d’otages par les forces israéliennes, Benyamin Nétanyahou marque des points

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Guerre au Proche-Orientdossier
Le succès de l’opération à Gaza pour libérer quatre otages en vie, qui aurait provoqué aussi la mort de plus de 200 Palestiniens, selon le Hamas, soulage l’opinion israélienne, mais risque de conforter le Premier ministre israélien dans sa stratégie militaire. Et de menacer les chances d’obtenir une trêve.
A Tel-Aviv, des Israéliens célèbrent, le 8 juin 2024, l'annonce de la libération de quatre otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre. (Ohad Zwigenberg/AP)
publié le 8 juin 2024 à 19h18

Samedi 8 juin, depuis sa cabine de surveillance sur la plage de Tel-Aviv, le maître-sauveteur a pris son micro et a annoncé la nouvelle : quatre otages israéliens enlevés par le Hamas lors de son attaque terroriste du 7 octobre ont été libérés par les forces spéciales israéliennes. En vie. L’explosion de joie sur le sable a été immédiate. Les applaudissements ont crépité et les visages ont tous affiché un sourire radieux. Dans tout Israël, la joie s’est répandue. Peu après l’annonce de la libération de Noa Argamani, 26 ans, Almog Meir Jan, 22 ans, Andrey Kozlov, 27 ans et Shlomi Ziv, 41 ans, tous enlevés alors qu’ils participaient au festival de musique de Nova, le bureau du Premier ministre a posté un laconique message : «Il y a peu de temps, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’est entretenu avec Noa Argamani.» Par ces mots, le chef du gouvernement israélien se replaçait au centre de l’action, lui qui a soigneusement évité de se montrer en public ces derniers mois lors des annonces de la mort de plusieurs autres otages. Cette fois-ci, il a pris grand soin de diffuser les images de ses rencontres avec le