C’est au terme d’une réunion de plus de cinq heures dimanche 4 mai au soir que le cabinet de sécurité israélien a adopté le plan d‘intensification des opérations militaires terrestre contre le Hamas dans l’enclave palestinienne. Lundi matin, des officiels du gouvernement ont briefé anonymement la presse, expliquant que des renforts de troupes permettront à l’armée de conquérir plus de territoire, toujours pour «vaincre le Hamas et ramener les otages», et cette fois en maintenant sa présence dans ses nouvelles prises. Israël contrôle déjà 70% de l’enclave, et impose depuis deux mois un siège médiéval, bloquant toute entrée de denrées nécessaires à la survie de 2,3 millions de Palestiniens.
Dans l’après-midi, un officier a annoncé que l’opération avait été baptisée «les Chariots de Gédéon», référence cryptique à l’archétype biblique de l’outsider ingénieux testé par le divin et émergeant victorieux. Sa victoire contre un envahisseur se fait après avoir éjecté de son armée les couards et les idiots pour ne garder que 300 troupes d’élites : peut-être une référence au vent de contestation qui souffle dans les rangs des réservistes israéliens. Des dizaines de milliers d’ordres de rappel ont été envoyés dès samedi. Les réservistes iront relever les militaires d’active à la frontière nord et en Cisjordanie. Ce sont ces derniers qui viendront se battre dans l’enclave.
Population «filtrée»
L’officier a précisé qu’une des composantes principales de cette nouvelle offensive sera l’évacuation des Gazao