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Bateau humanitaire prêt à partir de Chypre pour Gaza, attaque «à grande échelle» des Houthis en mer Rouge… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce samedi 9 mars

Guerre au Proche-Orientdossier
L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce samedi.
Un jeune palestinien devant un immeuble détruit par une frappe israélienne à Rafah, dans le sudd de la bande de Gaza, ce samedi 9 mars 2024. (Hatem Ali/AP)
publié le 9 mars 2024 à 11h59

Une ONG se prépare à envoyer un bateau d’aide humanitaire à Gaza depuis Chypre. Depuis des semaines, l’organisation caritative américaine World Central Kitchen charge le navire Open Arms, amarré dans le sud de Chypre, pays de l’Union européenne le plus proche de la bande de Gaza. A son bord, des «palettes d’aide humanitaire» à destination de l’enclave palestinienne, via à un couloir maritime que la Commission européenne espère voir s’ouvrir à partir de ce week-end. «Notre navire se prépare à partir […] chargé de tonnes de nourriture, eau et fournitures vitales pour les civils palestiniens», a précisé l’ONG partenaire Open Arms sur X.

Au cours d’une visite vendredi à Chypre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait déclaré que l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza pourrait se faire «avec un peu de chance ce dimanche». De son côté, le président américain Joe Biden met la pression sur son homologue Benyamin Nétanyahou sur ce sujet. «L’aide humanitaire ne peut être une considération secondaire ni une monnaie d’échange», a-t-il lancé à l’intention du Premier ministre israélien dans son discours sur l’état de l’Union jeudi soir. «Il va bien falloir qu’il se le rentre dans la tête», a ensuite confié Biden au sujet de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, lors d’un aparté à portée de micro avec un sénateur et le secrétaire d’Etat Antony Blinken.

Les renseignements américains et israéliens ont discuté d’un «accord sur la libération des otages». Les chefs des services de renseignement israélien et américain, le Mossad et la CIA, se sont rencontrés vendredi en vue «d’avancer vers un autre accord de libération d’otages» retenus à Gaza, a indiqué ce samedi le gouvernement israélien dans un communiqué. Le Hamas semble «ne pas être intéressé par un accord et s’efforce d’enflammer la région pendant le ramadan», qui commence en début de semaine prochaine, affirment par ailleurs les autorités israéliennes dans ce communiqué publié par les services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour le compte du Mossad.

La Turquie «se tient fermement» derrière le Hamas. Dans un discours prononcé à Istanbul ce samedi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que son pays «se tient fermement» derrière les dirigeants du Hamas. «Personne ne peut nous amener à qualifier le Hamas d’organisation terroriste. La Turquie est le pays qui parle de tout ouvertement avec les dirigeants du Hamas», a déclaré le chef de l’Etat turc. Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président Erdogan est l’un des plus virulents critiques d’Israël depuis le début de la guerre à Gaza. De leur côté, Israël, les Etats-Unis ou encore l’Union européenne, considèrent le mouvement islamiste comme une organisation terroriste.

Le décompte macabre grandit de jour en jour à Gaza. Les frappes israéliennes sur Gaza ne connaissent aucun répit : les corps de 70 personnes tuées dans des raids menés dans la nuit de vendredi à samedi à travers la bande de Gaza, ont été emmenés dans des hôpitaux, selon le ministère de la Santé du Hamas. Le bureau des médias du gouvernement du Hamas a fait état de son côté de plus de 30 frappes dans la nuit, dont l’une contre un bâtiment résidentiel dans la ville de Rafah, où s’étaient réfugiées quelque 200 personnes. Le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans l’enclave, a fait état ce samedi matin d’un bilan total de 30 960 morts depuis le début du conflit avec Israël le 7 octobre, ainsi que de 72 524 blessés sur la période. Si les chiffres du Hamas restent invérifiables, le bilan serait tout de même probablement sous-estimé.

La Suède reprend son aide à l’Unrwa avec une enveloppe de 20 millions de dollars. Le pays scandinave a déclaré ce samedi reprendre son aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), avec une enveloppe de 20 millions de dollars, conditionnée à un meilleur contrôle de l’organisation onusienne. A l’instar d’une quinzaine de pays, la Suède avait suspendu son aide à l’Unrwa après des accusations fin janvier des autorités israéliennes selon lesquelles une quinzaine d’employés pourraient avoir été impliqués dans l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre. Depuis, l’Unrwa coopère sur l’évaluation de sa neutralité et de son fonctionnement, ce qui a permis le déblocage de premières aides.

15 drones abattus dans une attaque «à grande échelle» des Houthis. Après avoir fait leurs premières victimes, les rebelles yéménites s’enhardissent, avec l’une de leurs plus importantes attaques. Les forces américaines et alliées ont abattu 15 drones en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a annoncé ce samedi l’armée américaine, qui précise que cette attaque «à grande échelle» s’est produite avant l’aube. Le porte-parole militaire des Houthis a déclaré de son côté que «37 drones» avaient été tirés sur «un certain nombre de navires de guerre américains». Depuis novembre, les rebelles yéménites ont entamé une campagne de frappes de drones et de missiles contre des navires qui transitent par la mer Rouge, vitale pour le commerce mondial, en signe de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Mise à jour : à 18h17, avec l’ajout de la rencontre des dirigeants du Mossad et de la CIA, ainsi que de la déclaration du gouvernement israélien sur le Hamas.