«Complètement à terre et en colère.» Blandine Brière, sœur de Benjamin, détenu en Iran, n’en revient pas de la sévérité de la peine prononcée mardi contre lui par un tribunal révolutionnaire de l’est du pays : huit ans de prison. Les juges l’ont reconnu coupable d’ «espionnage», et lui ont également infligé huit mois supplémentaires pour «propagande» contre le régime, une incrimination attrape-tout souvent utilisée dans ce type d’affaires.
L’avocat du Français, Me Philippe Valent, a fustigé «une mascarade de procès». L’audience s’était tenue le 20 janvier à huis clos, mais filmée. «Benjamin Brière n’a évidemment pas – ni jamais – bénéficié d’une forme de procès équitable devant des juges impartiaux. Il n’a bénéficié d’aucun droit à se défendre, d’aucun accès aux éléments de l’accusation, aucune possibilité de préparer et présenter une défense devant les juges du tribunal révolutionnaire», a rappelé l’avocat.
Détenu depuis plus d’un an et demi, le Français de 36 ans a entamé une grève de la faim fin décembre. «Il est très, très affaibli physiquement et psychologiquement, témoigne sa sœur. Il est très déterminé dans ce qu’il fait, il est capable de mettre sa vie en danger.» Elle enrage contre la décision rendue par le tribunal : «C’est clai