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Libération
Interview

«Benyamin Nétanyahou a toujours utilisé la menace iranienne, qui est bien réelle»

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Conflit israélo-palestiniendossier
Selon David Khalfa, codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, les tirs de Téhéran contre Israël permettent au Premier ministre israélien de s’installer dans la position confortable du chef de guerre qui entend venger ses citoyens traumatisés.
Près de la ville israélienne d'Arad, mardi 2 octobre 2024, les restes d'un missile tiré la veille par l'Iran. (Amir Cohen/Reuters)
publié le 2 octobre 2024 à 20h39

Après les tirs de missiles iraniens, mardi soir, contre l’Etat hébreu, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a mis en garde le régime de Téhéran : «Celui qui nous attaque, nous l’attaquons.» Comme le rappelle le consultant David Khalfa (1), codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, Israël avait riposté d’une manière très symbolique aux premières frappes de Téhéran en avril, mais cette fois, l’escalade est réelle.

«L’Iran a commis une grave erreur […] et en paiera le prix», a dit Benyamin Nétanyahou après le tir de 180 missiles contre Israël mardi soir. On entre dans une guerre sans limite ?

On est dans une escalade guerrière. Dans la nuit du 13 au 14 avril, lors de l’attaque aéro-balistique iranienne, Israël avait riposté d’une manière très symbolique. Le message était limpide : il s’agissait d’avertir les Iraniens qu’en cas de nouvelle attaque, Israël serait prêt à détruire leurs sites nucléaires. La déclaration de Nétanyahou de mardi doit être interprétée dans ce contexte. Nétanyahou a connu une chute spectaculair