Une explosion a eu lieu ce mardi 2 janvier en fin d’après-midi dans la banlieue sud de Beyrouth, qui aurait été causée par «une drone israélien hostile ayant visé un bureau du Hamas», affirment les médias d’Etat libanais. Selon l’agence de presse nationale libanaise (NNA), six personnes sont mortes et «plusieurs autres ont été blessées».

Parmi les victimes, figure Saleh el-Arouri, le numéro deux du bureau politique du Hamas et l’un des commandants de sa branche militaire, les Brigades al-Qassam, selon le média libanais L’Orient le jour. Peu après, la télévision du mouvement islamise a annoncé «l’assassinat» par Israël de Saleh el-Arouri. Selon les affirmations de deux responsables libanais de la sécurité à l’AFP, l’homme a été tué avec ses gardes du corps. Selon l’Agence nationale d’information (Ani) libanaise, au moment de la frappe, «une réunion des formations palestiniennes se tenait» dans le bâtiment éventré par l’explosion.

Si l’Etat hébreu ne s’est toujours pas exprimé, le Hamas a d’ores et déjà affirmé que cette attaque présumée ne fera pas plier sa «résistance». De son côté, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un «nouveau crime israélien». Dans un communiqué, il a estimé que cet acte «vise à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation» avec Israël. Les affrontements entre Tsahal et le Hezbollah libanais, allié du Hamas soutenu par l’Iran, étaient jusque-là limités aux zones frontalières dans le sud du Liban.

Exilé au Liban depuis plusieurs années, Saleh el-Arouri avait passé près de vingt ans au total dans les prisons israéliennes, avant d’être libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile. Sa maison, vide, avait été détruite à l’explosif par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée fin octobre, selon des témoins.

Mise à jour : à 18 h 38, avec l’augmentation du bilan de quatre à six morts.